Chez certaines personnes, l’inflammation est plus importante. Elle peut s’étendre sur plusieurs centimètres au pourtour de la piqûre. Ces réactions, assez fréquentes, évoluent sur une période d’environ 48 heures, puis s’estompent au bout de quelques jours. Elles sont souvent prises pour des infections de la peau et traitées à l’aide d’antibiotiques. Or, il n’y a pas d’infection! L’inflammation importante peut faire mal et s’accompagner d’un peu de fièvre. On observe parfois une atteinte de l’état général, de la fatigue et des nausées. Aucun antibiotique n’est pourtant nécessaire.
Une inflammation importante suite à une piqûre d’insecte ne prédispose pas à une allergie généralisée (anaphylaxie).
Comment traiter les piqûres d’insecte? Retirez d’abord le dard s’il est toujours visible. Il faut l’enlever sans le presser pour ne pas envoyer davantage d’irritant dans la blessure. Nettoyez ensuite la peau avec un savon doux, appliquez des compresses froides ou de la glace, élevez le membre atteint et retirez tout bijou ou vêtement compressif. Pour soulager la douleur et la démangeaison, utilisez un anti-inflammatoire (Advil®) et un antihistaminique (Benadryl®) pour environ 48 heures. Si une vésicule (cloque d’eau) se forme à l’endroit de la piqûre, il ne faut pas la percer afin d’éviter une infection.
Quand doit-on soupçonner une infection de la peau, appelée une cellulite bactérienne? Elle devrait être envisagée uniquement lorsqu’une rougeur qui progresse débute plus de 24 heures après la piqûre, surtout si elle s’accompagne de forte fièvre et de douleurs musculaires. Elle touche de préférence les personnes les plus vulnérables, soit celles dont le système immunitaire est affaibli (par des médicaments ou des maladies), allergiques ou souffrant de maladies chroniques.
Les personnes qui ont une réaction importante suite à une piqûre d’insecte ont tendance à avoir ce type de réaction à chaque piqûre. Par conséquent, utilisez rapidement un anti-inflammatoire et un antihistaminique en cas de piqûre.
La prévention est de loin la meilleure solution. Pour ce faire, voici 3 éléments à retenir :
1) Éviter l’exposition: Les insectes sont plus actifs à l’aube et au crépuscule. Il faut rester à l’intérieur pendant ces périodes. De plus, il faut éviter de porter des parfums et des couleurs vives, fleuries ou foncées. Enfin, les insectes se trouvent parfois emprisonnés dans des canettes. Il est donc préférable de ne pas boire directement à partir de ces contenants.
2) Se couvrir: Moins la peau est exposée, moins les risques de piqûre sont élevés. Les chapeaux, chandails à manches longues, pantalons et bas constituent donc d’excellents moyens de prévention.
3) Repousser: Les insectifuges protègent les endroits qui demeurent exposés. Les insectifuges à base de diéthyltoluamide (DEET) sont les plus efficaces et peuvent être utilisés sans danger chez les enfants dès l’âge de 6 mois à une concentration d’environ 10 %. Une teneur plus élevée en DEET n’améliore pas la protection, mais prolonge la durée d’action. La Société canadienne de pédiatrie offre sur son site Internet des conseils très utiles concernant l’utilisation des insectifuges chez les enfants (http://www.soinsdenosenfants.cps.ca/handouts/insect_repellents).
La vaste majorité des piqûres d’insecte provoquent une inflammation locale et non une cellulite bactérienne. Elles sont bien désagréables, mais des mesures simples éviteront ces désagréments et vous permettront de profiter pleinement de la belle saison!